Ville des motosC'est sous le froid et la pluie, encore, qu'on est arrivé à Hanoi et toujours avec nos deux comparses barbus ! L'un des (seuls) avantages c'est qu'il y a beaucoup moins de motos à circuler. L'un des (nombreux) inconvénients : c'est que ça mouille... Il parait que ça fait 30 ans qu'ils n'avaient pas connu des températures aussi froides. Ils auraient pu attendre 31 ans que ça nous aurait pas dérangé... On a été accueilli par un ancien camarade ICAM avec qui j'avais passé un an en Irlande : Adri (merci encore) ! On aura profité de leur petite cuisine et du marché à côté de chez eux pour leur concocter un bon Hachi Parmentier de canard (oui, on parle beaucoup de nourriture, et c'est pas fini!) ! Pour continuer sur notre lancé « tour du monde des momies » (c'est la troisième du voyage quand même),on est allé au mausolée d'Ho Chi Minh (qui se trouve à Hanoi paradoxalement). Toujours le même principe : pas de sac, pas de bruit, pas de main dans les poches, pas de photo, on ne s'arrête pas et on admire le monsieur en costume allongé au milieu d'un cercueil en verre. Il y a deux mois par an où le corps part en toilettage chez les maîtres momificateurs qui ne sont plus les Egyptiens mais les Russes! Et comme d'hab le bâtiment a un petit quelque chose de communiste ! On est aussi allé faire un tour au musée d'ethnographie : très intéressant de voir les traditions, les différentes ethnies. Il y a aussi des maisons traditionnelles qui ont été reconstruites sur place. On notera que celle financée par la France montre plein de petites statues... évocatrices (provocatrices?)! Il y a une ptite touche française dans la ville : le pont Eiffel et sa structure métallique caractéristique. Il y avait aussi la préparation du nouvel an chinois. Et pour attirer la chance, ils brulent dans la rue des imitations d'objets de valeur : des faux billets, des faux ipad en papier, des chaussures en papier... Ca enfume un peu les rues. Ho Chi Minh c'est aussi un bon endroit pour essayer de nouvelles saveurs. Cette fois, on a essayé : « le chien ! » (merci de ne pas dire ça à Cani). Et c'est pas si mauvais que ça : ça ressemble à du bœuf (sauf la saucisse de chien qui avait le goût de pâté pour chat). C'est un met qui coûte relativement cher et qui est censé rendre fort ! En tout cas le Viet qui nous a rejoint à la table a du en manger quelques morceaux car il nous a poussé la chansonnette en français s'il vous plait. Ok, il faisait du yaourt bien épais mais au moins il a chanté ! Et il nous a même payé des bières... qu'il a failli « oublier » de régler en partant ! On a également gouté le « Egg coffee » : un jaune qu'on bat avec du sucre jusqu'à ce que ce soit bien crémeux et on le rajoute au café : un régal ! N'essayez pas avec un œuf dur, ça risque de ne pas donner grand chose.... Et comment ne pas parler du Phô: soupe de nouille avec plein d'herbes fraîches: délicieux! Adri a réussi à nous dégotter 2 supers plans : - Un bar où, deux fois par semaines, la bière est gratuite entre 20h et 21h ! C'est la bière de 20h59 qui est la plus dure à terminer pour aller chercher sa dernière bière gratuite de la soirée. - Une place avec des bières pression à 0,3€ ! Elles ont un peu le goût de foin, mais après 2 ou 3 on ne s'en rend plus vraiment compte ! Voila la fin de nos aventures Viet ! On n'aura pas été à Sapa car SaPassaitPas : de la neige et de la pluie verglaçante sur la route... On sera obligé de revenir !
On quitte donc le Vietnam, sous la pluie bien sur, pour notre prochaine destination : l'Indonésie ! La perle du Vietnam !On a profité d'une fenêtre météo clémente pour se rendre dans ces fameuses baies ! A la gare routière à Hanoi, on a acheté notre billet de bus et, sur la parking, un mec nous dit de vite monter dans son bus car il part ! On vérifie quand même la direction avant de partir : c'est bon. Sauf qu'après 30mn de trajet il vient nous de payer notre ticket ! On lui montre qu'on l'a déjà acheté mais il ne comprend pas... Décidément c'est une manie les embrouilles dans les bus dans ce pays ! Encore une fois on est obligé de hausser le ton (et non le thon) avant qu'il finisse par capituler. Afin d'éviter les hordes de touristes de la baie d'Halong, on s'est rabattu sur la moins connue mais tout aussi impressionnantes baie de Bai Tu Long. Le temps est brouillageux (comme nuageux mais avec du brouillard) et donne une atmosphère mystique à la baie ! Le port d'embarcation est charmant et aucun touriste à l'horizon. Les paysages traversés sont magiques, des montagnes en forme de pains de sucres sortent de l'eau tout autours de nous. On a dormi dans un ptit hôtel sur une ile où on a pas croisé un touriste de la journée ! Anecdote : c'est la première fois que je voyais de l'eau couler sur les murs à l'INTERIEUR à cause de l'humidité ambiante et du manque de chauffage ! En se promenant dans le petit village on est tombé sur des ouvreurs d'huitres: on m'a gracieusement offert un sixième d'une douzaine d'huitre (2 huitres quoi) et elles étaient... intéressantes! Le bon point c'est que je n'ai pas été malade, mais quand un peu plus tard on s'est promené sur les plages et qu'on voyait les gouttelettes d'hydrocarbure un peu partout dans l'eau j'étais beaucoup moins serein sur l'avenir de mon estomac! On a loué un scooter pour parcourir l'île et, au bonheur, on a trouvé un accès qui nous a permis d'en faire sur une immense plage déserte ! Quel régal ! Pour quitter l'ile on prend un autre bateau qui longera la baie et nous déposera à Halong City : magnifiques paysages également ! Comme disait mon pépé Marcel : « Maintenant que j'ai vu la baie d'Halong, je peux mourir tranquille ».
Bon, nous on a envie de découvrir encore plein de choses avant de dire ça ! La Baie d'Halong terrestreOn arrive à 5h du mat et il fait un froid de canard laqué ! On est obligé de sortir grosse polaire, gants, bonnets ; j'aurais jamais pensé faire ça au Vietnam... Heureusement qu'on avait pas tout envoyé en Australie pour s'alléger !
Le premier hotel qu'on visite nous dit qu'il n'y a pas de problème, on peut dormir là. Et quand il dit là il nous montre le hall d'entrée glaciale, en attendant 11h qu'une chambre se libère. On continue de chercher on un hotel accepte de nous laisser les chambres directement, sans supplément. Par contre il nous explique que pour ce prix on a pas droit à la clim... Je ne sais pas si c'était de l'humour, mais il devait faire entre 10 et 15°c dans la chambre... La pluie s'étant invitée, on a passé la journée à regarder des films, à 4 sur le lit assis dans nos duvets à boire du vin Viet pour nous réchauffer ! Le lendemain, on décide d'aller visiter un site au nord ouest de la ville. On prépare un carton pour faire du stop et à peine on a fini d'écrire qu'une jeune dame s'arrête et nous prend tous les 4 ! Ca aura été du rapide ! Arrivé sur place, on prend le fameux tour en barque. Il n'y a pas énormément de touristes (vu la météo...). Les barques sont numérotés et on se rend compte qu'il y en a partout « garées » autour de la billeterie, on voit certaines avec des numéros suppérieurs à 1000 ! C'est là qu'on s'est dit que finalement, le froid avait aussi quelques atouts. La ballade en barque est agréable car à la rame, donc sans bruit. On traverse plusieurs pain de sucre à travers des grottes, longues de plusieurs centaines de mêtres pour certaines : extra ! Et pour le retour: rebelote pour le stop: un camion (non, pas de chez VINCI) et nous embarque tous les 4 pour nous déposer en ville 15mn plus tard! On s'est fait quelques tests nourriture pour changer : chèvres à rouler dans des feuilles de riz (chose qu'on a jamais réussi à faire car les feuilles étaient « en carton ») ; on a donc mangé ça avec du riz. Le soir on s'est acheté quelques tripoux : du foie et du boudin de bœuf ! Je dis on car au début Adèle n'était pas trop partante mais au final elle ne m'en a pas laissé beaucoup;) Et pour finir cette superbe journée dégustation venue d'ailleurs : bigorneaux à la sauce aigre douce ! Originale non ? Ne le dites pas à mes parents mais j'ai essayé de fumé un bang (uniquement au tabac, n'ayez crainte): ça m'a assommé! J'ai pris une latte, dans les deux sens du terme! Je suis devenu vert et j'ai failli tomber dans les tomates (c'est pas la saison des pommes ici)! Au moins ça donne pas envie de recommencer... La Carcassonne du VietnamDepuis qu'on a quitté Hoi An, le soleil et la chaleur aussi nous ont quittés...
On arrive à Hue où il pleut comme buffle qui pisse (ils n'ont pas de vaches ici). On décide quand même de louer des vélos pour aller visiter la vielle ville et ses remparts. On se fait bien rincer et on décider d'aller grignoter un coup. On ne trouve finalement qu'un café extérieur (abrité quand même), ou le café que j'ai commandé s'avère être un café glacé... Pas le mieux pour se réchauffer. On aura quand même réussi à gouter une spécialité locale surnommé le « délice des rois » : une galette de riz frit avec une crevette, un bout de porc et un œuf de caille dur ; effectivement, c'est un décile. La météo n'annonçant rien de fameux pour les jours à venir on décide de reprendre le bus le soir même pour continuer notre route vers le nord. Ville des lanternes et des tailleursAprès presque 24h de bus et des paysages magnifiques, on arrive à Hoi An. L'atmosphère du centre ville est très agréable. Cette ville, bien que très touristique, a un sacré charme ! Il y a fameux pont en bois (Japonais je crois), qui permet d'accéder au vieux centre. Comme on est des bons français on a vu qu'à côté il y avait un autre pont, gratuit et qui par des petites ruelles nous permettait de retrouver la même rue, et en plus d'emprunter le fameux pont en bois gratuitement pour sortir ! En plus on a trouvé une boulangerie/pâtisserie qui propose de très bons produits ! Ca sera d'ailleurs notre QG petit déj et dessert du soir ! Pendant que Florent et Valentins dévalisaient une boutique de lanternes, Adèle décidait de se faire tailler un costard. Ou plutôt une adaptation de la robe de la pub « Chanel ». C'est fou ce qu'ils travaillent vites les ptits asiatiques : en 36 heures et quelques retouches plus tard la robe est prête ! Et, pas folle le guêpe, elle a choisi un tissus élastique ! On s'est jamais, si à notre retour la cure de fromage/vinasse/charcutaille ne réussirait pas à notre ligne. On est allé passé une journée à la plage : ça nous a rappelé la côte atlantique sud (Cricri Morel, si tu nous lis!) avec ces plages infinies... et ses baïnes ! A notre arrivé il y avait deux personnes qui se faisaient secourir par le Mitch Bucanon local. On s'est quand même baigné (un peu plus loin, faut pas déconner), et on a passé le reste de la journée à jouer aux raquettes de plage et au beach volley avec d'autres touristes : une bonne journée en soit ! Tout ça pour dire qu'Hoi An reste une alte très agréable où il est possible de se ballader en ville, dans le marché, mais aussi de faire un ptit tour à la plaqge en attentant que votre costume sur mesure ne finisse d'être retouché !
Ou SaigonPour trouver un logement on est allé vers un quartier touristique pas cher, et derrière les hôtels, dans les petites ruelles, des particuliers proposent de louer une chambre dans leur (petite) maison pour environ 8-10$ la nuit ! On se retrouve donc chez une mama Viet adorable, qui parle pas un mot d'anglais, et qui nous propose des petits biscuits « made in Europe » ; vous savez ces grosses boites carrés et métalliques qu'on voit à Noël ! Bon, ça devait faire longtemps que la boite était ouverte car ils étaient un peu rance (et le fabricant n'avait pas forcément prévu un stockage longue durée dans une ville avec 90% d'humidité), mais c'était très sympa de sa part ! Et puis ça faisait tellement longtemps qu'on avait pas mangé ce type de biscuits que même rance on les a apprécié ! Elle avait aussi un chien assez... moche, n'ayant pas peur des mots ! On aurait dit un tonneau avec 4 pates et une langue qui pend. Comme d'hab on a fait un tour au marché et on le sens commerçant des Vietnamiens est... particulier ! Tout sourire quand tu arrives, mais dès que tu dis que tu ne vas pas acheter le masque tombe et des paroles (insultes?) en Viet s'en suivent. Et les prix qu'ils nous annoncent sont exorbitants... Ils nous prennent vraiment pour des lapins de 6 semaines ! Comme on dit qui ne tente rien n'a rien, mais au bout d'un moment c'est la goutte d'eau qui fait monter la moutarde ! Comme à Phnom Penh, on a continué sur notre lancé des visites joyeuses avec le musée de la guerre , anciennement appelé « musée du Génocide Américain », mais ça faisait pas trop vendeur auprès des habitants de chez l'oncle Tom... Y est exposé des engins militaires US (avions, hélicos, chars...) des bombes... et dans le musée on peut visiter différentes parties : la propagande, les photos de la guerre, les explications sur les armes chimiques utilisée comme l'agent orange (avec photos à l'appui pour faire des cauchemars) ; bref, ça n'a pas été jojo tout ça, mais très intéressant. Par contre on ressent bien le message: regardez ce qu'ont fait les « méchants Américain » aux pauvres « petits Vietnamiens »... Pas très objectif en somme. Allez, il est temps de continuer à remonter non pas le temps mais la côte vers le nord!
C'est toujours particulier un passage de frontière terrestre. Celle là n'y a pas coupé !
On était tous les 4 (avec nos amis Français) à bord d'un bus reliant Phnom Penh à Ho Chi Minh (ou Saigon pour les retraités). Avant le passage de frontière le copilote du bus veut nous prendre nos passeports pour les faire tamponner « plus vite », sous entendu « avec un billet dedans ». On refuse et on décide de se débrouiller seul. A la frontière on sort du bus, on récupère nos sacs comme tout le monde (inspections par la douane) et on se présente devant un agent de la police des frontières qui est inoccupé. Il nous indique gentiment que la fille d'attente se trouve à côté et qu'il faut qu'on fasse la queue : il y a une vingtaine de coréens pas dégourdis devant nous... Après 30/45 mn on a enfin le fameux tampon d'entrée apposé sur nos passeport : hourrah ! Reste plus qu'à remonter dans le bus ! Sauf que dehors il n'y a plus notre bus... Le copilote a du vouloir se venger et ils se sont barrés sans nous ces salops ! On scrute les bus qui sont en attentes de leurs passagers et, coup de bol, un bus de la même compagnie qui fait le même trajet ! Le copilote refuse de nous laisser monter car ce n'est pas notre bus. On attend 5mn qu'il ai le dos tourné, on met nos sacs en soute et on file faire un sitting au fond du bus. Au début il ne nous voit pas mais forcément quand le bus est plein et qu'il manque des places, il vient vérifier. Il veut nous mettre dehors mais on lui montre notre ticket, on lui « explique » (en fait on lui hurle) que son collègue nous a laissé ici comme des malpropres et qu'on bougera pas, et il cède ! Le fait aussi de voir 3 barbouses en colères l'a fait flippé ! Bref, après 3 heures passées assis dans l'allée centrale sur des sièges plastiques certainement volés à la crèche, on arrive enfin à Ho Chi Minh ! |
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