On fait le tour de la ville et on trouve une agence qui propose cette excursion pour le lendemain : trois personnes sont déjà inscrites (parfait pour réduire un peu le coût).
On nous équipe et on voit quand même qu'il y a une différence de qualité dans le matériel qu'on récupère comparé à La Paz : manteau des années 80, gants qu'on dirait piqués au jardinier, … bref, même s'il n'y a pas de glacier on s'attendait pas à devoir s'habiller à Emmaus. Rien de péjoratif, j'adore ces magasins. Mais imaginez vous juste de devoir vous y équiper pour aller faire le mont-blanc et on en reparle !
Tôt, très tôt le lendemain matin, on embarque dans le 4x4. direction : le marché pour aller faire des provisions. Après quelques emplettes (chocolat, pâtes, feuilles de coca, …) on roule vers le point de départ du trek. Après 2 à 3 h à se faire secouer sur les pistes et à éviter les guanacos, on débarque enfin du véhicule, à plus de 4500 m d'altitude ! C'est chaud ! Ou plutôt froid, enfin ça dépend comment on voit la chose.
On est 5 plus 1 guide et 1 accompagnateur. On charge tout notre équipement sur notre dos, enfin là aussi : certain essayent ; Une des filles du groupe, mexicaine et qui doit faire 1,5 mètres les bras levés, n'a pas forcément le matériel adapté : le sac à dos qu'on lui a prêté est presque aussi grand qu'elle !
On se met finalement en marche pour rejoindre le camps de base à 4800 m d'altitude.
Après 2 bonnes heures dans un décor lunaire, on arrive sur un petit plateau, au pied du Chachani, et qui va être notre site de camping ! Personne sur le site. Contrairement au Huayna Potosi: il semblerait qu'on fasse l'ascension en solo demain.
On installe les tentes, un petit maté de coca et on va faire une petite sieste. Puis c'est l 'heure de dîner : pâtes crème/fromage/jambon : ça tombe bien : j'ai une faim de poney !
Il paraît qu'en altitude il ne faut pas trop manger pour éviter que le système digestif ne pompe trop d'énergie et d'oxygène pour la digestion, mais moi la montagne ça me file la fringale !
L'anglaise qui nous accompagne commence à ne pas se sentir très bien. Elle n'arrive pas à manger. J'en profite pour finir son assiette, puis la casserole entière finalement ; un vrai glouton !
Avec le ventre bien tendu, on va se coucher sur les coups de 17h. Le soleil a disparu et il commence à hacer frio !
00h00 : debout là dedans ! Finalement la nuit en tente aura été correct, les duvets on fait le boulot.
Alors que la mexicaine n'a pas eu la force de se lever pour le petit déj, l'anglaise malgré une nuit horrible ou elle a du se réfugier dans la tente du guide pour avoir chaud et être soigné, décide de tenter l’ascension. On sera donc 4 plus le guide et l'accompagnateur.
On s'enfile un petit déj avec une bonne boisson chaude (et comme l'anglaise n'a toujours pas faim je mange pour elle), on s'équipe et on décolle, frontale vissé sur le bonnet. C'est qu'il fait pas chaud quand même !
Une lampe est aussi fixé sur une des tentes pour servir de repère si on devait redescendre dans la nuit.
Après seulement 15min, l'anglaise commence déjà à donner des signes de fatigue avancés. Le guide essaye de la convaincre de rentrer au campement en suivant la lumière, que ce n'est pas raisonnable : niet, elle veut continuer.
Après 30 mn/ 45 mn elle jette l'éponge. Sauf que vu son état, le guide est obligé de la faire redescendre avec l'accompagnateur. On est donc plus que trois avec le guide, et maintenant si un de nous veut faire demi-tour : tout le monde descend !
La montée en soit n'est pas compliquée : il y a comme un chemin de roche à suivre, pas besoin de crampons. Mais il commence à faire sacrément froid.
Le guide nous impose un rythme qui est très très lent. On s’arrête régulièrement pour boire chaud et grignoter et à chaque fois il nous demande si on est sur de vouloir continuer car ça va être de plus en plus dur. On a comme l'impression que le guide n'est pas dans une forme olympique non plus, c'est même nous qui lui refilons nos en-cas !
Avec le lever du soleil, le vent se met à souffler : c'est glacial. Nos doigts sont congelés. On est obligé de ranger nos bâtons sous nos bras et mettre les mains dans les poches pour qu'elle se réchauffent un minimum. On aurait voulu faire la même chose avec les pieds mais c'est plus compliqué...
Adèle n'est pas au top : elle a froid mais s'accroche ; un vrai mental (à ne pas confondre avec le fromage suisse)!
Je cois que je n'ai jamais eu aussi froid ; je ne suis pas aidé par « la maladie de Reynaud » qui affecte mes mains et pieds quand il fait froid. Mais je connais les sensations et sais les interpréter. Enfin jusqu'à aujourd'hui parce que là : mes pieds me font un mal de chien. Jusqu'au moment ou la douleur disparaît... mais la sensation d'avoir des pieds également : J'ai l'impression d'avoir deux bûches à la place ! Il semble qu'il reste moins de deux heures de montée, je tente le coup.
Vers 6h du matin, on arrive enfin au sommet ! On se jette tous dans les bras les un des autres.
Il est surplombé d'une croix que le guide s'empresse d'aller embrasser et y déposer des offrandes. Pour dire à quel point il était soulager d'y être arrivé!
La vue est vraiment magnifique : Le sommet vient étendre son ombre sur l'altiplaneau et Aréquipa qu'on surplombe. Et à côté il y a le majestueux volcan Mysti.
Malgré la beauté des lieux, le vent toujours fort et le froid saisissant nous poussent à quitter les lieux après dix petites minutes. J'ai tellement froid que je n'arrive même pas à prendre une photo correct de nous 4 en selfie !
Au moment de partir Adèle me fait remarquer que mon nez est en train de virer au bleu et qu'il vaudrait mieux le couvrir pour ne pas risquer d'engelure.
La descente est torchée en moins de 2h. Le guide nous a fait prendre des raccourcis : des chemins de gravillons et sable ou on peut faire des bons de géants, un peu comme à la dune du pilas !
Une fois le soleil bien sorti et qu'on s'est retrouvé à l’abri du vent, la température est remontée. On a même du ouvrir nos manteaux sur la fin !
Une fois arrivée au campement, c'est le moment redouté de découvrir à quoi peuvent ressembler mes pieds et mes doigts. Ils ne sont pas noir, c'est déjà ça, mais tout blanc et je n'ai toujours pas de sensation... Après une heure je commence à avoir des fourmillements.
Finalement il me faudra un peu plus d'un mois pour que les fourmillements disparaissent et pour retrouver la complète sensibilité de mes doigts et orteils !
Au campement on a le droit à une petite sieste pendant que le guide prépare la tambouille.
On remballe nos équipements et on retourne au lieux de rendez-vous avec le 4x4. L'anglaise et la mexicaine ont l'air plus fatiguées que nous.
On nous équipe et on voit quand même qu'il y a une différence de qualité dans le matériel qu'on récupère comparé à La Paz : manteau des années 80, gants qu'on dirait piqués au jardinier, … bref, même s'il n'y a pas de glacier on s'attendait pas à devoir s'habiller à Emmaus. Rien de péjoratif, j'adore ces magasins. Mais imaginez vous juste de devoir vous y équiper pour aller faire le mont-blanc et on en reparle !
Tôt, très tôt le lendemain matin, on embarque dans le 4x4. direction : le marché pour aller faire des provisions. Après quelques emplettes (chocolat, pâtes, feuilles de coca, …) on roule vers le point de départ du trek. Après 2 à 3 h à se faire secouer sur les pistes et à éviter les guanacos, on débarque enfin du véhicule, à plus de 4500 m d'altitude ! C'est chaud ! Ou plutôt froid, enfin ça dépend comment on voit la chose.
On est 5 plus 1 guide et 1 accompagnateur. On charge tout notre équipement sur notre dos, enfin là aussi : certain essayent ; Une des filles du groupe, mexicaine et qui doit faire 1,5 mètres les bras levés, n'a pas forcément le matériel adapté : le sac à dos qu'on lui a prêté est presque aussi grand qu'elle !
On se met finalement en marche pour rejoindre le camps de base à 4800 m d'altitude.
Après 2 bonnes heures dans un décor lunaire, on arrive sur un petit plateau, au pied du Chachani, et qui va être notre site de camping ! Personne sur le site. Contrairement au Huayna Potosi: il semblerait qu'on fasse l'ascension en solo demain.
On installe les tentes, un petit maté de coca et on va faire une petite sieste. Puis c'est l 'heure de dîner : pâtes crème/fromage/jambon : ça tombe bien : j'ai une faim de poney !
Il paraît qu'en altitude il ne faut pas trop manger pour éviter que le système digestif ne pompe trop d'énergie et d'oxygène pour la digestion, mais moi la montagne ça me file la fringale !
L'anglaise qui nous accompagne commence à ne pas se sentir très bien. Elle n'arrive pas à manger. J'en profite pour finir son assiette, puis la casserole entière finalement ; un vrai glouton !
Avec le ventre bien tendu, on va se coucher sur les coups de 17h. Le soleil a disparu et il commence à hacer frio !
00h00 : debout là dedans ! Finalement la nuit en tente aura été correct, les duvets on fait le boulot.
Alors que la mexicaine n'a pas eu la force de se lever pour le petit déj, l'anglaise malgré une nuit horrible ou elle a du se réfugier dans la tente du guide pour avoir chaud et être soigné, décide de tenter l’ascension. On sera donc 4 plus le guide et l'accompagnateur.
On s'enfile un petit déj avec une bonne boisson chaude (et comme l'anglaise n'a toujours pas faim je mange pour elle), on s'équipe et on décolle, frontale vissé sur le bonnet. C'est qu'il fait pas chaud quand même !
Une lampe est aussi fixé sur une des tentes pour servir de repère si on devait redescendre dans la nuit.
Après seulement 15min, l'anglaise commence déjà à donner des signes de fatigue avancés. Le guide essaye de la convaincre de rentrer au campement en suivant la lumière, que ce n'est pas raisonnable : niet, elle veut continuer.
Après 30 mn/ 45 mn elle jette l'éponge. Sauf que vu son état, le guide est obligé de la faire redescendre avec l'accompagnateur. On est donc plus que trois avec le guide, et maintenant si un de nous veut faire demi-tour : tout le monde descend !
La montée en soit n'est pas compliquée : il y a comme un chemin de roche à suivre, pas besoin de crampons. Mais il commence à faire sacrément froid.
Le guide nous impose un rythme qui est très très lent. On s’arrête régulièrement pour boire chaud et grignoter et à chaque fois il nous demande si on est sur de vouloir continuer car ça va être de plus en plus dur. On a comme l'impression que le guide n'est pas dans une forme olympique non plus, c'est même nous qui lui refilons nos en-cas !
Avec le lever du soleil, le vent se met à souffler : c'est glacial. Nos doigts sont congelés. On est obligé de ranger nos bâtons sous nos bras et mettre les mains dans les poches pour qu'elle se réchauffent un minimum. On aurait voulu faire la même chose avec les pieds mais c'est plus compliqué...
Adèle n'est pas au top : elle a froid mais s'accroche ; un vrai mental (à ne pas confondre avec le fromage suisse)!
Je cois que je n'ai jamais eu aussi froid ; je ne suis pas aidé par « la maladie de Reynaud » qui affecte mes mains et pieds quand il fait froid. Mais je connais les sensations et sais les interpréter. Enfin jusqu'à aujourd'hui parce que là : mes pieds me font un mal de chien. Jusqu'au moment ou la douleur disparaît... mais la sensation d'avoir des pieds également : J'ai l'impression d'avoir deux bûches à la place ! Il semble qu'il reste moins de deux heures de montée, je tente le coup.
Vers 6h du matin, on arrive enfin au sommet ! On se jette tous dans les bras les un des autres.
Il est surplombé d'une croix que le guide s'empresse d'aller embrasser et y déposer des offrandes. Pour dire à quel point il était soulager d'y être arrivé!
La vue est vraiment magnifique : Le sommet vient étendre son ombre sur l'altiplaneau et Aréquipa qu'on surplombe. Et à côté il y a le majestueux volcan Mysti.
Malgré la beauté des lieux, le vent toujours fort et le froid saisissant nous poussent à quitter les lieux après dix petites minutes. J'ai tellement froid que je n'arrive même pas à prendre une photo correct de nous 4 en selfie !
Au moment de partir Adèle me fait remarquer que mon nez est en train de virer au bleu et qu'il vaudrait mieux le couvrir pour ne pas risquer d'engelure.
La descente est torchée en moins de 2h. Le guide nous a fait prendre des raccourcis : des chemins de gravillons et sable ou on peut faire des bons de géants, un peu comme à la dune du pilas !
Une fois le soleil bien sorti et qu'on s'est retrouvé à l’abri du vent, la température est remontée. On a même du ouvrir nos manteaux sur la fin !
Une fois arrivée au campement, c'est le moment redouté de découvrir à quoi peuvent ressembler mes pieds et mes doigts. Ils ne sont pas noir, c'est déjà ça, mais tout blanc et je n'ai toujours pas de sensation... Après une heure je commence à avoir des fourmillements.
Finalement il me faudra un peu plus d'un mois pour que les fourmillements disparaissent et pour retrouver la complète sensibilité de mes doigts et orteils !
Au campement on a le droit à une petite sieste pendant que le guide prépare la tambouille.
On remballe nos équipements et on retourne au lieux de rendez-vous avec le 4x4. L'anglaise et la mexicaine ont l'air plus fatiguées que nous.
Mot de la fin : Ca aura été un beau défi. Moins physique que notre premier 6000m, mais pour nous plus dur à cause du froid !
Sur le chemin du retour j'ai dit à Adèle: jamais 2 sans 3 ? Elle m'a dit peut-être, mais pas cette année.
Sur le chemin du retour j'ai dit à Adèle: jamais 2 sans 3 ? Elle m'a dit peut-être, mais pas cette année.